Gros coup de filet de l'Alliance qui a arrêté ce matin de nombreux criminel travaillant pour le tristement célèbre Badger. Mais ce dernier n'étant pas inquiété, il est prévisible que dès ce soir des remplaçants soient trouvés. Tant que l'Alliance ne coupera pas le mal à la racine cela sera une lutte sans fin. A moins que des intérêts supérieurs soient de connivence?

Charles Whitaker, le fondateur de la WMED, Whitaker & Meyer Energy Devices est injoignable depuis quelques semaines. Un scandale en vue, un homme d'affaire trop gourmand? Rien ne filtre!

Dans cette chronique de mes voyages et excursions dans le merveilleux monde de l'alliance, que vous connaissez bien, maintenant, je vais vous relater une mésaventure qui m'est arrivé, il y a peu de temps de cela.
Alors que je m'envolais pour Haven a bord d'un vaisseau cargo, nous fumes abordés en chemin par un destroyer de l'alliance. Après un rapide contrôle d'identité, trois mastodontes sans cervelle de l'alliance vinrent vers moi et me plaquèrent sans sommation contre une caisse de la soute. Ils enchaînèrent tous trois une série d’uppercut et me laissèrent sonné, m’effondrer sur le sol métallique.
La suite me fut racontée par les personnes qui voyageaient en ma compagnie. Lorsqu’ils leur demandèrent pourquoi ils avaient fait cela, ils répondirent en s’esclaffant :
« - Parce que c’est marrant ! »
« - Et parce qu’il a traité des copains d’éléphant de mer… Hunk, hunk ! Nous, on n’est pas des Niángniáng qiāng.»
Il faut savoir que pour la première réplique, on ne peut pas grand-chose, l’alliance recrute ceux qui veulent bien la suivre et comprennent ses idées… pour la deuxième, par contre, il est vrai, je plaide coupable, dans un de mes anciens papiers de cette chronique, j’avais en effet traité d’éléphant de mer, deux armoires à glace sans cervelle de l’alliance qui m’avait empêché d’entrer dans un magasin qui se trouvait à l’entrée d’une rue car 200 mètres plus loin, à l’autre bout de la rue, un pontife de l’alliance allait voir sa maîtresse incognito. Ainsi plutôt que de reculer de trois mètres afin de garder leur cordon de sécurité, j’ai dû attendre une heure que monsieur finisse avec madame et qu’ils me laissent passer.
La morale de cette histoire est que malgré la bêtise des gardes de l'alliance, on peut découvrir ici que certain d'entré eux savent lire.

Abus de pouvoir sur Vesselside

La tyrannie existe... On peut la trouver partout, même au détour d'un chemin.
C'est sur la lune de Vesselside que je l'ai rencontré alors que je suivais une piste de médicaments volés. Après avoir chevauché pendant 2 jours au nord du spacio-port principal, je suis arrivé dans une région minière. Et là je découvris l'horreur...
Que les âmes sensibles arrêtent là la lecture de cet article car les faits que je vais tenté de vous décrire par la suite, même s'ils dépassent l'imagination sont d'une cruauté sans pareil.

Imaginez un taudis de cabane en bois fait de morceaux de récupération diverse et variée, vous me diriez : oui, c'est un bidonville, on en a vu d'autres ailleurs. Mais ajoutez au centre de la place une colline sur laquelle est construite une magnifique demeure : une cinquantaine de fenêtres sur deux étages, un immense perron aux colonnades fleuries, de l'herbe grasse et verte tout autour de la maison avec des arbres fruitiers abondants de cerises, de pommes juteuses et de poires sucrées, avec à leur pied des moutons blancs qui se délectent tranquillement. L'herbe s'arrête évidemment au pied de la clôture où une vingtaine d'hommes lourdement armés montent la garde. De l'autre côté de cette palissade, le désert commence, le sol de sa couleur latérite est sec, plus dur qu'un roc. Les habitants vêtus de haillons sont tous atteints de dysenterie et errent dans les rues comme des âmes en peine, des zombies faméliques et décharnés devrais-je dire. Le pire, vient au moment du dîner, la famille du gouverneur sort devant sa demeure et déguste des mets succulents étalés sur une immense table recouverte d'une magnifique nappe blanche brodée, aux yeux et aux regards de tous. La population n'a même plus la force de se rebeller, le seul cri qui sort encore de leur corps décharné est le cri de la famine engendre par leur estomac vide.

Comment l’alliance peut-elle laisser des atrocités pareilles se produire ? Comment le gouverneur Palpasside peut-il oser torturer ainsi ses concitoyens ?
« À l'état de nature l'homme est un loup pour l'homme, à l'état social l'homme est un dieu pour l'homme » disait Thomas Hobbes. Est-ce le fait d’être perdu dans la nature qui a transformé le gouverneur de cette région éloigné en Loup qui se prend pour un Dieu ?

Vous trouverez la grâce à St Grâce…
(mais pas forcément celle que vous attendez).
La guerre, même après être terminée depuis des années, continue à faire des ravages. Tel un cumulus dans la stratosphère, son front s'est tout simplement déplacé. On le trouve parfois dans les endroits où on l'attend le moins, des lieux où l'on devrait par opposition la combattre à bras le corps : des hôpitaux.

D'après un tuyaux refilé par un de mes contacts, l'hôpital Sainte Grâce de la planète Deadwood traitait ses patients de manière inégalitaire. Je me suis donc rendu sur place pour savoir de quoi il en retournait et là, qu'elle ne fût pas ma surprise en découvrant qu'encore une fois ce sont toujours les mêmes qui payent. Racisme d'après guerre, totalitarisme des gagnants, rancœur d'une peur qu'ils ont du mal a refouler ou haine de ceux qui la leur ont donnée… on peut leur chercher bien des excuses, mais cela ne change rien aux faits.

À Sainte Grâce, il y a deux ailes au bâtiment. Eh bien contrairement à ce que l'on pourrait s'y attendre, il n'y a pas une aile pour les anciens combattants de l’alliance et l'autre pour les indépendantistes, ce qui serait déjà limite. Tous ceux qui ont combattu contre l'alliance sont tout simplement placés à la cave. Mais si seulement l'intolérance s'arrêtait là, on pourrait se dire quinze jours de traitement sans voir le soleil, c'est une petite vengeance, pas très fair-play, mais qui pourrait presque passer pour compréhensive (sans être évidement acceptable)... Alors qu’ajouter à cela : des repas qui sont composés de nourriture en sachet de survie qu'on vous jette à la gueule en vous disant : "Voilà des rations que tu n'as pas réussies à nous voler pendant la guerre , tu peux en profiter maintenant" ; des néons qui clignotent et qui vous donnes la migraine ; une odeur âcre qui vous agresses les muqueuses ; des draps sales et malodorants, etc. Et le comble de tout c’est qu’il n’y a qu’une visite de médecin par jour et que ceux-ci tirent à la courte paille pour savoir qui va descendre dans le clapier (c’est ainsi qu’ils le nomment). Je vous fais grâce, des commentaires désobligeants des infirmiers, à longueur de journée, du style : « On récolte ce que l’on sème » ou « Laissons les crever dans leur jus, c’est tout ce qu’ils méritent ».

Et pendant ce temps, les patients, qui étaient du côté de l’alliance pendant la guerre, ont un lit immaculé par chambre, donnant sur le ciel irisé et les vertes collines herbeuses de Deadwood. On leur sert trois repas par jour. Hier, au menu c’était du faisan avec une fricassée de légumes et des pommes de terre en robe de chambre. Ils ont une salle de repos, une salle de jeux et même une piscine, un hammam et un sauna.

Alors un conseil, si vous avez combattu du côté de l’alliance et que votre sens des réalités est toujours au fond de vos chaussettes, alors n’hésitez plus, venez faire vos convalescences à l’hôpital de Sainte Grâce sur Deadwood. Pour les autres, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Quant à l’Alliance, Elle, elle laisse faire comme d’habitude.